La presse voit planer l'ombre de Sarkozy sur elle

Publié le par Globalisteur

Sarkozy plane, la presse se fâne...
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LE président de la République Nicolas Sarkozy apparaît en arrière plan dans les crises que traversent actuellement trois titres de la presse quotidienne nationale, Le Monde, Les Echos et La Tribune.

Au Monde, les journalistes ont refusé hier 28 juin de voter le renouvellement du mandat de président du conseil de surveillance d’Alain Minc pour une grande part en raison de sa "proximité affichée", selon eux, avec Nicolas Sarkozy.

Aux Echos, les liens reconnus de Bernard Arnault avec le président de la République -l’homme d’affaires était témoin de son mariage- donne eux aussi une tournure politique au dossier. Les journalistes reprochent surtout à la solution Arnault les risques de conflit d’intérêt dans un titre économique qui traite le luxe et appartiendrait au leader mondial du luxe LVMH. Mais ils insistent aussi sur l’indispensable "neutralité" des Echos, gage de sa crédibilité. Bernard Arnault a réaffirmé dans un communiqué son attachement à "l’indépendance éditoriale qui contribue à la crédibilité, à la légitimité et donc au succès de tout organe de presse"… sans convaincre.

C’est pourtant à Nicolas Sarkozy que les sociétés de rédacteurs et le Forum des journalistes, qui représente 27 rédactions, en appelle pour garantir le pluralisme de la presse.

Face à ces appels répétés, Nicolas Sarkozy semble vouloir se mettre à distance. Il a mandaté la ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel pour recevoir, le 28 juin, les délégations des journalistes de La Tribune et des Echos. Et demandé aux membres de son gouvernement, par souci de neutralité, de ne pas signer la pétition en faveur de l’indépendance des Echos lancée par le titre.

Déjà, la nomination de Laurent Solly, ancien chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, dans les instances de TF1 avait fait des vagues dans les médias. Elles s’étaient répercutées jusqu’au Figaro, dont le directeur de la rédaction, Nicolas Beytout, considéré lui aussi comme proche de Nicolas Sarkozy, faisait l’objet de rumeurs de départ pour TF1. Rumeurs démenties depuis à la fois par l’intéressé et par Francis Bouygues, le P-DG du groupe du bâtiment.

Le président de la République se trouve, bon gré mal gré, impliqué dans l’actualité intense de la presse quotidienne. 

par Marc Baudriller, journaliste à Challenges, vendredi 29 juin.
http://www.challenges.fr/20070629.CHA6953/lombre_de_sarkozy_plane_sur_les_quotidiens_en_crise_par.html
 

A LIRE également :
http://watchingsarko.canalblog.com/archives/2007/05/08/4885981.html

Publié dans Abus de pouvoir

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